vendredi 5 décembre 2008

Café de table

La table est grande. Les livres s’empilent. Les vieilles factures aussi. Tu râlerais. Tu me dirais qu’il n’y a pas moyen d’y voir clair dans mon bordel et que tu as encore perdu tes clés quelque part. Mais ça m’irait. Tout plutôt que la table ronde de la cuisine, trop grande sans toi, là, à me regarder et me dire que j’ai encore forcé la dose pour le café. Que tu vas avoir des palpitations toute la journée au travail et que tu vas suer à en faire des ronds sous les bras de ta belle chemise rayée que tu avais pris la peine de repasser hier soir après les nouvelles. La table s’étire sans toi pour m’écouter te dire un sourire en coin que les palpitations, c’est à cause de moi. Pas du café.

Qui êtes-vous ?

Ma photo
On pourrait se dire: à quoi bon continuer, la courbe ne rejoindra jamais l'axe. Moi je dis: on s'en fout. Alors, faute de mieux, je tends vers.