samedi 24 juillet 2010

les vieilles photos n'ont plus le goût des jours fastes
Les lourdes journées d'été gardaient le sable collé à ma peau, tu aimais y dessiner des kilomètres de routes imaginaires sur lesquelles nous aurions pu, mais nous restions là nous n'avons jamais, même qu'au moment des courses de brouette le long du rivage, je refusais de faire équipe avec toi.

samedi 3 juillet 2010

tu me laisses bêcher la terre en silence tu pars au loin ta lettre aux moissons prochaines m'avoue que les vignes poussent même à Montréal
Le ronronnement des tracteurs la réveille comme tous les samedis matins. Son père déteste s'occuper de sa pelouse, il préfère la confier à des professionnels de votre jardin depuis 1982 et lire le journal sur la véranda. Assise en tailleurs sous la couette, lentement elle s'étire, faisant gémir les vertèbres du haut de son cou. Elle se lève et écarte les lourds rideaux. En bas, trois employés s'affèrent. L'herbe est encore longue au bas de sa fenêtre. Ils vont venir. Elle soulève sa robe de nuit et colle ses seins, son ventre, son sexe à la vitre.
nous espérions encore l'été aux derniers soubresauts de septembre tu m'as soufflé les oies sauvages partent en exil je ne me souviens plus des grandes chaleurs

Qui êtes-vous ?

Ma photo
On pourrait se dire: à quoi bon continuer, la courbe ne rejoindra jamais l'axe. Moi je dis: on s'en fout. Alors, faute de mieux, je tends vers.