dimanche 18 janvier 2009
Vingt-trois heures
Tu es là. Dans la lumière de chevet à me dire que le monde est trop grand pour toi. La couverture me râpe le menton. Mes mains moites collent contre la peau pliée de mes genoux. J’aimerais bouger, mais je crains qu’au moindre mouvement de draps, tu t’effrites. Que tu te consumes dans l’éclairage orangé. Alors, immobile, j’ai le réconfort enroué. Tu es là. À l’autre bout de la chambre, blotti sous l’alcôve comme si elle pouvait empêcher l’univers de s’effondrer sur toi. En bas, le chef de gare donne trois coups de sifflet. Le train en direction de Paris de vingt-trois heures va partir. Pendant que toi. Tu es là. À me dire que le monde te trouve laid.
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- La Fille
- On pourrait se dire: à quoi bon continuer, la courbe ne rejoindra jamais l'axe. Moi je dis: on s'en fout. Alors, faute de mieux, je tends vers.
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