Après-demain, ce sera la fin de l'aventure Pérou. Tout ceci me laisse un étrange arrière-goût. Ce voyage, j'y pense depuis 5 ans. Maintenant, j'y suis. Et j'y suis entièrement. Je n'ai même plus l'impression d'être en voyage. J'y suis. C'est tout.
Mais soudain, il y a urgence. Après-demain, il n'y aura plus de Pérou. Et pour probablement très longtemps. Et, d'une certaine manière, ça me fait paniquer.
Parlant d'adieu, ce matin, nous avons quitté ceux qui auront été nos compagnons le temps d'une ville. Le team Puno (peu original, certes, mais une appelation pleine de complicité). Et j'ai eu un étrange pincement de coeur en serrant Marie dans mes bras. A-t-on le droit de s'ennuyer de quelqu'un que l'on connaît seulement depuis 3 jours? Et a-t-on le droit d'avoir l'impression de connaître quelqu'un depuis toujours après seulement ces mêmes trois jours? Forcément, je n'ai aucune idée de quand ou si nous allons nous revoir. Mais il demeure que pendant ces quelques jours, j'ai eu cette étrange impression d'avoir à mes côtés une amie de longue date, une complice.
Dans un autre ordre d'idées, étrange chose que la technologie. Je suis au Pérou. Aucun doute là-dessus. Mais avec les moyens du bord, j'arrive également à garder une petite présence dans un quotidien autre, une montréaléité. Une présence qui me garde arrimée. Présente et absente. Et si l'entre-deux me déplaît parfois, je n'y changerai rien puisqu'il est malgré tout mieux que rien. Il me permet d'exister dans deux réalités. Enfin.
Nostalgie, j'imagine, que tout ceci. La fin d'une première partie de voyage, la fin d'une amitié non commencée, l'éloignement d'une réalité montréalaise qui me manque, malgré tout, beaucoup.
Constation en vrac pour briser la nostalgie:
-Tous les Péruviens ne sont pas petits.
-Les chiens morts jonchant les rues seront forcément mangés par leur congénères.
-Manger un dîner à trois services à 1$ dans un resto de quartier, c'est ça la vie.
-Parler politique dans une troisième langue, c'est pas évident. Le mime entre vite en service.
-Mâcher de la coca, ça goût mauvais, mais ça gêle la langue.
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- On pourrait se dire: à quoi bon continuer, la courbe ne rejoindra jamais l'axe. Moi je dis: on s'en fout. Alors, faute de mieux, je tends vers.
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