mercredi 16 septembre 2009

Vingt-deux juillet

Le mince filet d’air qui s’engouffra entre le cadre d’aluminium et le panneau de bois lorsqu’il referma lentement la porte d’entrée suffit à la réveiller, encore. Elle garda les yeux fermés et compta. Une seconde, puis dix. À la dix-septième, elle entendit la voiture démarrer. Immobile dans son lit, elle savait la voiture qui reculait dans le drive-way, passait devant sa fenêtre et tournait à droite sur le grand boulevard. Il n’allait jamais par la gauche. Il n’y avait rien qui puisse l’intéresser à gauche. Lorsqu’elle ne perçut plus au loin le cahotement métallique des essieux sous la carrosserie, elle se tourna sur son flanc droit. Elle se rendormirait. Au matin, il serait revenu. Assis dans la cuisine avec son journal, il délaisserait la page des mots-croisés sur la table. Elle s'en saisirait. Ils ne se diraient rien. Sauf bye papa à 7h30.

2 commentaires:

maxouel a dit…

Salut soeur !
Jolie prise que ce texte. J'aime son conditionnel endormi.
Deux petites coquilles : ''Elle ne perçu'' et ''haut loin''.
(Mais elle est sympatique, celle-là !)
Mention spéciale à cet éclair :
''Il n’y avait rien qui puisse l’intéresser à gauche.''
Crêpement tien.

La Fille a dit…

Oula. L'heure n'excusera pas ces fautes... bien que j'ai assez envie de garder la seconde!

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On pourrait se dire: à quoi bon continuer, la courbe ne rejoindra jamais l'axe. Moi je dis: on s'en fout. Alors, faute de mieux, je tends vers.