lundi 26 avril 2010

l'odeur de la colle me donne envie d'éternuer quand tu tournes les pages de l'album trop près de mon visage tu vas trop vite tu ne cherches qu'une seule photo tu n'as rien à faire des autres tu cherches celle où la route m'avale tellement elle est longue de par devant et de par derrière et moi j'y suis tellement petite je n'avais que quatre ans tu me dis en tournant les pages deux à deux ton index les scindant un court instant la photo n'y est pas et moi j'approche davantage mon visage j'entends la reliure d'anneaux métalliques gémir quand tu tournes les pages des manteaux des sourires des lignes d'horizon que je n'ai pas connus

3 commentaires:

Valérie a dit…

Un lifting!

Coudonc Sandrine, connais-tu Annie Ernaux? Si non, Elle travaille sur la mémoire (à travers la description de photos, beaucoup) dans son oeuvre. Peut-être que tu aimerais.

La Fille a dit…

Et oui, chère Annie.

Un lifting?

Valérie a dit…

Ton blog! Tu lui as fait faire un lifting! (nouvelles couleurs.)

Qui êtes-vous ?

Ma photo
On pourrait se dire: à quoi bon continuer, la courbe ne rejoindra jamais l'axe. Moi je dis: on s'en fout. Alors, faute de mieux, je tends vers.